L'apprentissage et l'auto-formation en autodidacte

Par Yann Faurie le 8 novembre 2009

Comment se former seul ? Comment collecter les sources d'information, les analyser, les recouper, afin d'en extraire un terreau de connaissances ? L'Autodidacte est là pour vous aider, vous guider à voir les grandes lignes de ces méandres tortueux et binaires que sont les réseaux de partage des savoirs. Se former en 2009 en surfant sur le réseau, c'est possible. D'innombrables sources sont présentes, sous forme de sites web, de blogs, de listes de diffusions, de forums. D'ailleurs, la duplication et sa propagation sont l'apanage du web : faire en sorte qu'une information soit accessible depuis plusieurs sources est l'une des particularités de l'internet, afin d'en assurer la disponibilité. Au delà du nombre étourdissant de pages web, il faut toutefois pondérer les clones d'informations et faire le tri pour n'en garder que les sources originelles. L'autodidacte va commencer sa série de billets par des enquêtes sur les méthodes de recherche d'information, et l'identification des différentes formes des sources.

Pour la communauté des autodidactes, quelles peuvent-elles être ? Apprendre, comprendre, toujours apprendre ! Ecouter, se tenir éveillé, déchiffrer, séparer l'information du ronron marketing (publi-information, message modifié voire corrompu, sources larvées par du lobbying, désinformation,...) Les portails, listes, sites, forums, continuent de croître sur les réseaux comme autant de pousses de bambous, à une vitesse impressionnante, tandis que d'autres meurent, tombent, en laissant de moins en moins de traces. Les sources de savoir, de vulgarisation de l'information, sont donc de plus en plus nombreuses, mais dont les motivations peuvent être de moins en moins philanthropiques, et il faut pouvoir déceler le moment où le discours est biaisé par des intérêts. Cette remarque ne doit pas occulter le fait que le savoir et la connaissance sont chaque année de plus en plus accessibles grâce au réseau, et si l'on cherche bien, on parvient toujours à trouver la ou les sources de savoirs qui vont nous permettre de grandir et d'évoluer. A bientôt, et bons apprentissages !

Lectures sur l'organisation personnelle et la gestion du temps Par Yann Faurie Le Dimanche 17 Juillet 2011, 10:54 - Formation Personnelle

L'été est la période idéale pour emporter quelques ouvrages dans ses bagages...
Voici un livre qui offre des pistes intéressantes de conduite du changement par rapport à notre rapport au temps.
En effet, l'autodidacte possède une liberté dans l'apprentissage qui peut se révéler à double-tranchant : privé du triptyque "horaire / environnement (lieu et mentors) / sanctions (la motivation par la récompense ou la peur de l'échec)", celui qui apprend seul doit puiser les ressources nécessaires en lui. En cela, la gestion du temps est capitale dans l'organisation, la planification et la préparation.
Le nouvel art du temps, par Jean-Louis Servan-Schreiber.
Ce livre clair et très agréablement découpé est un modèle en soi. Chaque chapitre est en effet découpé en 1 double page en moyenne, et présenté de façon aérée. Ainsi chaque idée maîtresse est lue rapidement, assimilée sans problème, et donne envie de passer à la suivante. En cela l'auteur applique ce qu'il décrit dans ses pages : désencombrer la mémoire. C'est un essai qui peut se dévorer en 1 à 2 heures (pour les personnes qui souhaiteraient en programmer la lecture et l'insérer dans leur planning ;-)
L'ouvrage date de 2000 mais les constats dressés par Jean-Louis Servan-Schreiber n'ont pas pris une ride. Il s'agit d'observations sur le rapport de l'homme au temps, et les mauvaises manières de ne pas s'en soucier, ou imparfaitement.
Car la gestion n'est pas un point à prendre avec légèreté comme nous prévient l'auteur, puisque tous les êtres humains disposent du même capital temps quotidien : 24 heures. Qu'est-ce qui fait que certains s'en sortent mieux que d'autres, qui sont débordés mais n'ont pourtant "rien fait" de leur journée ? Le nouvel Art du temps présente quelques pistes, après avoir fait réfléchir sur l'importance du travail individuel, personnel, à faire sur la gestion de son temps. De nombreux paragraphes concernent la conduite du changement, puisqu'en définitive NOUS SEULS sommes les acteurs-dilapidateurs de notre temps/vie.
Sans proposer de recette miracle, ce livre analyse de façon très claire et agréable la situation et ses conséquences. C'est un allié précieux pour tout autodidacte qui souhaite avoir de nouvelles clefs pour réussir à atteindre les objectifs qu'il s'est fixé.

L'enfer de l'information ordinaire : notes de lecture. Par Yann Faurie Le Vendredi 19 Août 2011, 12:52

Depuis quelques années, sans doute depuis les années 1980 qui ont marqué le début du sacre de la société de consommation, le nombre de produits mis sur le marché a explosé.
Depuis les années 2000, ce sont en outre les produits et services dématérialisés qui inondent le marché. Bien souvent renouvelant la forme de produits existants depuis des années à l'aide de nouveaux matériaux et de nouvelles technologies, le marché amasse ainsi un stock de doublons considérables. Si nous prenons le cas de la musique, le circuit de consommation type est le suivant
Source originale : création artistique du morceau, enregistrement, production et pressage, distribution Appareil capable de produire un rendu sonore du support de l'enregistrement Les formats d'enregistrements musicaux les plus connus sont les suivants : Disques vinyles : 78 tours, 33 tours, 45 tours Supports sur bande magnétique : bobine, cassette audio Support numérique : CD audio, formats de fichiers pour la lecture en réseau (streaming MP3, OGG vorbis, etc) ou stockage sur baladeur numérique. Une même œuvre peut donc traverser les âges sur de multiples supports. Selon l'appareil d'écoute utilisé, il n'est pas rare de posséder plusieurs formats différents d'un même enregistrement. La technologie permet donc de multiplier les applications et les usages qui en sont fait, pour ce qui nous intéresse dans cet article. Elle est livrée avec son lot d'informations propres à une bonne utilisation de l'appareil, de son mode de fonctionnement, de ses caractéristiques techniques, etc

Chaque produit, chaque service possède aujourd'hui son manuel, sa notice, son mode d'emploi. Les apprentissages des modes opératoires de toutes les machines qui nous entourent au 21ème siècle sont ainsi intégrés dans notre quotidien. Consommer revient souvent à quelques opérations simples : Acheter le produit ou service Déballer le produit Installer le produit à l'emplacement souhaité et le mettre en état de fonctionner (branchement électrique pour le moins). Utiliser le produit Rapporter le produit en cas de panne Jeter le produit et le remplacer Les générations des années 80 sont habituées à s'adapter aux différents fonctionnements et usages des objets de leur environnement.
En ce sens, l'individu moderne est un autodidacte régulièrement confronté à de nouveaux modes opératoires. En continu.
Les plus jeunes générations ont développé de nouvelles compétences dans l'acquisition de ces savoirs : ils comprennent plus vite, et s'adaptent à la volée aux produits modernes. Beaucoup de jeunes ne prennent d'ailleurs jamais le temps de lire les notices d'utilisation fournies avec les biens matériels.
Mais qu'en est-il de ces notices ? Lorsque la logique d'utilisation diffère d'un produit à un autre appartenant néanmoins à la même catégorie (exemple : téléphone portable), il est parfois nécessaire de consulter la documentation. Et là, c'est parfois rocambolesque : guide mal traduit, notice de montage mal numérotée ou illustration erronée, ergonomie illogique, les cas d'étude ne manquent pas. C'est le propos de Christian Morel dans son livre "L'enfer de l'information ordinaire", paru aux éditions Gallimard en 2007. Numéro ISBN 978-2-07-077940-6. Un livre révélateur sur le monde des objets qui nous entourent et que nous acceptons tel qu'il est sans en dénoncer les absurdités.

A la lecture des nombreux cas concrets qui illustrent le livre, on se dit souvent "ah tiens c'est vrai ça, je me suis déjà fait la réflexion, ce fonctionnement est aberrant." Le récit fait souvent sourire, parfois carrément rire car il se base sur une observation des banalités quotidiennes, mais surtout réfléchir sur le(s) sens de notre environnement.